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Guide d’employeur : 10 conseils pour protéger vos employés d’entrepôt

Rédigé par Damotech - Sécurité des palettiers | 29 juillet, 2024

L’industrie américaine de l’entreposage et du stockage emploie plus de 1 000 000 de travailleurs dans plus de 17 000 emplacements. Au Canada, ce chiffre s’élève à près de 500 000. Par conséquent, la sécurité des employés d’entrepôt ne peut que préoccuper les gestionnaires de la santé et de la sécurité au travail.

En 2020, on comptait 24 900 blessures non mortelles. En 2021, le taux moyen d’accidents du travail dans l’industrie des entrepôts s’élevait à 4 pour 100 travailleurs à temps plein. Et malheureusement, le taux de blessures mortelles est plus élevé que la moyenne nationale des autres industries.

L’agence Occupational Safety and Health Administration (OSHA) relève que, parmi les blessures mortelles et non mortelles, les six causes liées aux blessures les plus communes en entrepôt sont :

  • Les glissades et trébuchements
  • L’exposition à des substances toxiques
  • L’épuisement et les mouvements répétitifs
  • Les collisions et accidents de véhicules
  • Les chutes d’objets
  • Les incendies et explosions

Voici certains risques auxquels les employés d’entrepôt s’exposent : utilisation risquée des chariots élévateurs, superposition inadéquate des marchandises, ainsi qu’absence d’équipement de protection individuelle (EPI) et de protocole de protection contre les incendies.

Pensez à ceci : lorsqu’un de vos travailleurs s’absente en raison d’une blessure, le reste de votre équipe en est affecté et fort probablement vos opérations également. C’est pourquoi, dans cet article, nous examinerons des façons de promouvoir la sécurité en entrepôt.

 

 


10 conseils pour la sécurité des travailleurs d’entrepôt

Voici 10 conseils qui vous aideront à assurer la sécurité de vos employés en entrepôt.

1. Fournir de l’équipement de protection individuelle (EPI)

Un équipement de protection individuelle, aussi appelé équipement de protection personnelle (EPP), fait référence à l’équipement et aux vêtements requis afin de minimiser les niveaux de risque et d’assurer la santé et la sécurité des travailleurs. Selon la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), l’EPI doit être utilisé en dernier recours, lorsque le danger ne peut être réduit ou éliminé de façon acceptable à l’aide de mesures administratives ou de méthodes de contrôle d’ingénierie.  

Cet équipement vise à protéger les parties du corps les plus susceptibles au danger, telles que la tête, les mains, la peau et les yeux. Voici des exemples d’EPI les plus communs :

PROTECTION EXEMPLES
Yeux et visage (y compris les voies respiratoires) -   Lunettes de sécurité
-   Masque
-   Appareil de protection respiratoire
Tête     -   Casque de sécurité
-   Passe-montagne
Mains et bras -  Gants
Pieds et jambes -  Bottes à embout d’acier
Corps      - Vêtements et accessoires luminescents 
-  Ceinture de soutien lombaire
-  Combinaison de sécurité
Ouïe -  Bouchons d’oreille jetables
-  Coquille antibruit

Certains types d’équipement de protection individuelle doivent être portés en tout temps, tandis que d’autres peuvent varier selon l’environnement de travail et les tâches à effectuer. Mais ils ont tous le même objectif, soit de réduire l’exposition des travailleurs aux risques tels que :

  • La chute d’objets tranchants ou lourds
  • Des conditions climatiques extrêmes
  • La projection de particules ou de corps étrangers dans les yeux, le nez ou la bouche
  • Les éclaboussures de liquides corrosifs sur la peau, susceptibles de causer des brûlures chimiques
  • Le bruit continuel des machines pouvant causer des dommages aux tympans

OSHA et la CNESST s’entendent pour dire que l’employeur est responsable de fournir l’équipement de protection individuelle qui doit être bien ajusté au travailleur. Il est tout aussi dangereux d’utiliser un EPI de façon inadéquate que de ne pas en avoir du tout.

L’employeur a également la responsabilité de former son personnel sur, entre autres, l’utilisation, l’entretien, l’élimination et les restrictions de l’équipement de protection individuelle. 

 

 

 

2. Former le personnel sur la machinerie, l’ergonomie et les méthodes de travail

Saviez-vous que la machinerie lourde (comme les chariots élévateurs et les palettes lourdes) est la cause principale des blessures et parfois des décès en entrepôt? Et que l’utilisation dangereuse de chariots élévateurs lors d’opérations d’entreposage est le danger le plus souvent sanctionné par OSHA? 

Aux États-Unis, environ 95 000 employés sont blessés annuellement en raison des chariots élévateurs. Même la Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec indique que le renversement des chariots élévateurs cause le plus grand nombre d’accidents mortels. C’est pourquoi il ne faut pas se fier à l’apprentissage des travailleurs en cours d’emploi. Il est essentiel de former, de superviser et d’évaluer les travailleurs relativement à l’utilisation sécuritaire des appareils et des véhicules, mais aussi de les informer sur les risques associés afin de les sensibiliser aux dangers. 

Voici d’autres conseils utiles concernant l’utilisation de machines ou d’outils posant un danger :

  • Inspecter les outils avant leur utilisation
  • Vérifier que la machinerie est munie d’un dispositif protecteur
  • Réparer l’équipement défectueux
  • Garantir une manipulation sécuritaire d’objets tranchants
  • Respecter les procédures de verrouillage pendant l’entretien et la réparation des convoyeurs

Dans un autre ordre d’idées, saviez-vous que les troubles musculosquelettiques liés au travail (TMSLT), aussi appelés microtraumatismes répétés (MTR), font aussi partie des causes les plus fréquemment déclarées en ce qui concerne l’absentéisme au travail? Ces blessures peuvent être causées entre autres par des mouvements répétitifs, des méthodes de levage inadéquates, un épuisement ou une mauvaise posture.

Au Québec, plus de 45 000 travailleurs de toutes les industries souffrent chaque année d’un trouble musculosquelettique (TMS), entraînant des coûts d’indemnisation de 500 millions de dollars. Ainsi, le nombre de travailleurs blessés, la gravité des TMS engendrés, ainsi que les coûts connexes pourraient être considérablement réduits en formant les travailleurs sur l’utilisation de méthodes ergonomiques.

L’employeur peut également mettre en place les mesures suivantes en entrepôt :

  • Entreposer les marchandises de façon stratégique
  • Utiliser des outils d’automatisation
  • Assurer une rotation des tâches et le travail en équipe
  • Optimiser le déroulement des tâches et les lieux de travail
  • Faire appel aux services d’un expert en ergonomie 

D’autre part, vous devez également adopter diverses autres directives de sécurité pour réduire les accidents au travail. Par exemple, il est important d’informer le personnel des méthodes d’empilage de marchandises adéquates. La chute d’articles pourrait écraser un travailleur, de façon à lui infliger une blessure ou même causer sa mort. 

Aussi, n’oubliez pas de montrer aux travailleurs comment utiliser une fiche de données de sécurité (FDS) pour chaque produit chimique auquel ils sont exposés dans votre entrepôt. En plus de renfermer les renseignements sur les dangers liés à la santé, aux risques d’incendie, à la réactivité ainsi qu’à l’environnement, la FDS indique également comment manipuler et entreposer le produit de façon sécuritaire afin d’éviter les brûlures chimiques.



3. Identifier les endroits, appareils et outils dangereux 

Une signalisation adéquate dans votre entrepôt permet de prévenir des erreurs pouvant causer des blessures mineures, voire de graves accidents. Il existe divers types de signalisation recommandés par le groupe CSA (Canadian Standards Association) et OSHA, tels que : 

  • Panneaux indicateurs des allées et rangées
  • Panneaux de signalisation pour les chariots élévateurs
  • Panneaux « Danger, matières inflammables »
  • Panneaux de santé et sécurité
  • Panneaux de sortie
  • Panneaux indiquant les lieux réservés au personnel autorisé
  • Panneaux signalant le port d’EPI spécifique
  • Plaques de capacité de charge

La norme « Hazard Communication Standard » d’OSHA prévoit également l’ajout de pictogrammes sur les étiquettes de matières dangereuses pour avertir les utilisateurs du produit chimique auquel ils pourraient être exposés.

En plus d’installer tous les panneaux nécessaires, pensez à bien identifier les voies de circulation pour les chariots élévateurs afin d’éviter des collisions. Apposez également des affiches d’avertissement près du bord des quais. Pour prévenir les chutes, il est suggéré d’apposer une barre aussi visible que possible le long du bord des quais de chargement (souvent en jaune éclatant). 

Les allées réservées à la circulation piétonnière doivent aussi être indiquées. Certains établissements choisissent de le faire à l’aide de peinture au sol ou de panneaux, tandis que d’autres installent des barrières pour séparer les piétons de l’équipement dans les allées.

Rappelez-vous qu’un panneau de signalisation ne sert pas d’élément de décoration. Des affiches et panneaux appropriés favorisent la sécurité de votre entrepôt, encouragent des méthodes de travail efficaces, et peuvent même sauver des vies.

 

 

4. Sensibiliser le personnel à garder les lieux de travail propres et organisés

Un entrepôt propre n’a pas seulement l’objectif de rendre les lieux de travail plaisants. Il peut également favoriser la productivité, empêcher l’accumulation de déchets, mais surtout prévenir les problèmes en matière de santé et de sécurité au travail, dont les blessures et les incendies.

Saviez-vous qu’au Québec, de 2010 à 2019, 11,4 % des jours d’absence des travailleurs dans le domaine de l’entreposage étaient dus aux chutes de même niveau? Ce pourcentage comprend entre autres les chutes liées aux planchers, passages ou surfaces de sol, ainsi qu’aux déchets, rebuts ou débris. 

Pour éviter les risques de glisser, de trébucher ou de chuter dans votre entrepôt, il est fortement suggéré de :

  • S’assurer que les allées et les voies de circulation sont en bon état et exempts d’obstacles
  • Jeter les déchets et les matériaux recyclables rapidement
  • Vérifier que les aires de travail sont propres et rangées
  • Nettoyer les déversements immédiatement et mettre en place un plan de contrôle des déversements
  • Attacher les câbles
  • Enlever tout ce qui représente un risque de trébuchement

La tenue du milieu de travail a donc pour objectif de prévenir les incidents liés aux trébuchements, aux chutes d’objets, aux glissades, etc. Il est important de conscientiser le personnel d’entrepôt à faire preuve de vigilance continuelle. Ces tâches de nettoyage et d’ordre doivent être partagées par tous et effectuées sur une base quotidienne.

 



5. Optimiser les conditions de travail en entrepôt

Une mauvaise qualité de l’air peut mener à divers problèmes de santé ainsi que réduire la productivité et la concentration des travailleurs. Souvent, un système de ventilation peut être déficient dans les établissements dotés d’espaces confinés, d’aires de travail sans fenêtre, d’équipement de ventilation mal entretenus, ou ceux souhaitant maximiser l’efficacité énergétique.

Étant donné que les chariots élévateurs dégagent du monoxyde de carbone, un gaz toxique, celui-ci peut affecter la santé de votre personnel. Assurez-vous d’installer des ventilateurs d’extraction pour empêcher que les émanations ou gaz d’échappement des véhicules ne stagnent, ainsi qu’un nombre suffisant d’avertisseurs pour éviter un empoisonnement au monoxyde de carbone.

La circulation d’air doit être pensée de façon à éliminer les contaminants de l’air intérieur ainsi qu’à permettre à l’air de circuler au sein de l’établissement pour un meilleur contrôle de l’humidité et de la température. Par exemple, dans un entrepôt chauffé ou climatisé à haut plafond, ajoutez des ventilateurs supplémentaires afin de favoriser le mélange de l’air, empêchant ainsi l’air chaud de s’élever au plafond et l’air frais de se déposer au sol. 

Pour optimiser les conditions de travail de votre personnel, vous pouvez aussi lui offrir lorsque nécessaire des casques d’écoute antibruit ainsi qu’un uniforme adapté à des températures très élevées ou très basses (par exemple pour un entrepôt frigorifique). Un éclairage inadéquat peut également être un risque pour la sécurité et affecter la productivité. Assurez un niveau d’éclairement approprié pour éviter les blessures ou les accidents causés par une faible visibilité dans votre entrepôt.



6. Effectuer des inspections périodiques

Un plan de contrôle des risques efficace permet d’évaluer les dangers réels ou éventuels dans votre milieu de travail, de prendre des mesures correctives, ainsi que de mettre au point des méthodes dans le but d’éviter que de tels incidents ne se reproduisent. 

Par conséquent, il est fortement recommandé d’effectuer des inspections sur une base périodique afin d’identifier les risques en matière de santé et de sécurité au travail. Vous pourrez ainsi garantir l’adoption de pratiques de travail sécuritaires, et surtout vous assurer d’identifier et de corriger les conditions et les procédures dangereuses. 

La fréquence de vos inspections peut varier selon votre type d’opérations, l’ampleur des risques, l’historique des blessures en milieu de travail, l’expertise de vos employés, ainsi que l’étendue des changements apportés aux méthodes de travail ou à l’équipement.

Assurez-vous de vous créer une liste de vérification de sécurité en entrepôt et de la mettre à jour au fur et à mesure. Cette liste devrait comprendre tous les éléments de sécurité à vérifier pendant votre inspection pour vous aider à effectuer un examen approfondi et à ne pas oublier des tâches essentielles, comme :

  • Les sorties d’urgence
  • L’aménagement de l’entrepôt
  • La machinerie
  • L’équipement de protection (entre autres pour les convoyeurs)
  • Les installations d’entreposage
  • Les quais de chargement
  • L’électricité
  • La propreté générale des aires de travail
  • Les fils enchevêtrés et les débris accumulés

Finalement, n’oubliez pas de consulter vos travailleurs au sujet de leurs conditions de travail actuelles ainsi que des risques possibles à leur santé et sécurité. Puisqu’ils participent aux opérations quotidiennes de votre entrepôt, ils sont les mieux placés pour vous aider à créer un environnement de travail sécuritaire.

Les employés peuvent vous soumettre leurs commentaires pour vous faire découvrir les aspects à améliorer, les procédures qui ne sont pas respectées, ainsi que tout autre élément important au sujet de votre entrepôt. Et surtout, ne négligez pas leur santé mentale; informez-vous auprès d’eux des risques pour la santé psychologique tels que le manque de pauses au travail ou les longues heures de travail. 

 

 


7. Mettre en place un registre d’incidents

La tenue d’un registre est essentielle. D’après la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, l’employeur a l’obligation de consigner dans un registre les accidents du travail survenus dans son établissement. Il est tout à son avantage d’y noter également les incidents afin d’éviter d’autres accidents de même nature.

Pour avoir une idée précise de la situation d’un établissement, un registre peut recenser des incidents mineurs ou potentiellement graves, la fréquence de blessures, ainsi que le lieu où ces blessures ont été infligées. 

L’employeur est responsable d’identifier par écrit les risques auxquels sont exposés les travailleurs, ainsi que de noter les mesures de prévention et de contrôle possibles. La CNESST propose un modèle de fiche d’inspection et de prévention qui permet de décrire les dangers, ainsi que d’indiquer les corrections suggérées et les mesures à prendre pour que ça ne se reproduise pas.

Les secouristes doivent y indiquer tous les malaises, les blessures et les premiers secours donnés. Il est essentiel que tous les autres travailleurs participent également aux efforts de prévention. Ils doivent respecter les mesures de sécurité, indiquer les risques dans leur milieu de travail et suggérer des façons d’améliorer leur santé et sécurité au travail.

Un registre d’accidents est un outil important pour l’employeur. À l’aide de ce document, il peut mettre en place des mesures de prévention et de premiers secours efficaces.

 

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8. Élaborer un plan de premiers secours

Malgré toutes les mesures de précaution mises en place, un accident peut survenir. Afin d’être les mieux préparés si cette situation devait se produire, des employés doivent être formés en secourisme et être présents sur les lieux en tout temps. La CNESST offre même une certaine aide financière aux travailleurs qui souhaitent suivre la formation pour le secourisme en milieu de travail.

L’employeur d’un établissement a la responsabilité d’inscrire ces travailleurs choisis à la formation et d’afficher leur nom à un endroit visible. Il doit aussi assurer la présence du nombre de secouristes requis selon le nombre de travailleurs par quart de travail.


Nombre de travailleurs Nombre de secouristes requis
50 travailleurs ou moins 1 secouriste
Entre 51 et 150 travailleurs 2 secouristes
À partir de 151 travailleurs Ajouter un secouriste par groupe de 100 travailleurs

L’employeur doit également fournir un nombre adéquat de trousses de premiers soins, qui varie selon le nombre de travailleurs. La trousse doit être propre, complète et en bonne condition, ainsi que se trouver près de l’aire de travail. Après chaque utilisation, la trousse doit être vérifiée et l’équipement, remplacé.

Voici des exemples du contenu d’une trousse : 

  1. Compresses de gaze
  2. Pansements et ruban adhésifs
  3. Lingettes pour le nettoyage des plaies
  4. Ciseaux et pincettes
  5. Couverture(s)
  6. Gants en latex
  7. Équipement de réanimation

De plus, selon les règlements de la CNESST, l’employeur d’un établissement avec plus de 100 travailleurs doit fournir un local pour les secouristes. Ce local doit être facilement accessible pendant les heures de travail, ainsi qu’adéquatement aéré, éclairé, chauffé et propre.

Personne ne souhaite qu’un accident ou une blessure ne se produise, mais c’est une possibilité. C’est pourquoi il est important d’être préparé.

 

 



9. Planifier des exercices d’urgence

Il est essentiel d’élaborer un plan de mesure d’urgence afin de pouvoir l’appliquer plutôt que de paniquer en cas d’urgence (incendie, inondation, déversement chimique, etc.). 

Peu importe à quel point votre plan d’action est détaillé, vous devez également mettre en place d’autres mesures de protection dans votre entrepôt, par exemple :

  • Réviser annuellement le plan d’évacuation
  • Installer des lumières d’urgence
  • Indiquer les sorties d’urgence de façon claire et stratégique
  • Éliminer les obstacles vers les voies de sortie
  • Déterminer les intervenants et leurs responsabilités
  • Afficher un plan des lieux dans un endroit visible et choisir le lieu de rassemblement
  • Réduire les risques d’incendie
  • Tester régulièrement les avertisseurs de fumée et installer des extincteurs

Cependant, un plan d’intervention n’est pas suffisant. Vous devez également informer les travailleurs des mesures de sécurité ainsi que mener plusieurs exercices d’urgence par année. 

 

 


10. Garantir la sécurité des palettiers 

Selon OSHA, l’employeur a l’obligation de fournir un milieu de travail exempt de risques connus. Bien que l’agence ne fournisse pas de directives claires à l’égard de la sécurité des palettiers, vous devez quand même reconnaître les dangers et prendre des mesures proactives pour les éviter. Lorsque des systèmes sont mal utilisés, installés ou entretenus, les risques de blessures augmentent et les employeurs doivent assumer de lourdes responsabilités en cas d’accident (voir le Code criminel du Canada).

Saviez-vous que 90 % des dommages aux systèmes de palettier dans un entrepôt sont causés par une collision avec un chariot élévateur? Des composants d’un palettier endommagé peuvent s’effondrer, augmentant les risques de chute d’objets sur les travailleurs. En plus de causer des blessures, et parfois même la mort d’employés, un palettier entier qui s’effondre pourrait avoir un effet domino — il pourrait s’effondrer sur un autre, et ainsi de suite, jusqu’à ce que l’infrastructure de l’entrepôt en soit gravement affectée.

C’est pourquoi il est fortement suggéré de protéger les palettiers à la base afin de diminuer les risques de dommages, surtout en raison des chariots élévateurs. Cette protection a pour objectif de prévenir leur effondrement et de protéger les entrepôts de dommages à plus grande échelle, ce qui en retour favorise la sécurité des employés.  

Pour éviter la chute d’objets, n’oubliez pas d’apposer des étiquettes ou plaques indiquant la capacité de charge des palettiers, soit le poids maximum autorisé à être placé sur le palettier. Et surtout, effectuez des inspections fréquentes de vos systèmes de palettiers par des experts. 

 

 

Conclusion

Les entreprises au sein de l’industrie du transport et de l’entreposage américaines dépensent environ 84 millions de dollars par semaine sur les accidents non mortels occasionnés en milieu de travail.

Les conséquences peuvent être minimes, mais souvent désastreuses autant pour l’employeur que ses travailleurs :

  • Impact négatif sur la santé et la sécurité des employés
  • Diminution du moral des employés
  • Augmentation des frais d’assurance
  • Perte de productivité et de revenus
  • Amendes salées pour la non-conformité
  • Dommages à la réputation de l’entreprise
  • Coûts liés aux accidents en entrepôt pouvant être élevés (frais d’indemnisation, médicaux, légaux, d’embauche et de formation de nouveaux employés, etc.)

Alors, comme le dit la CNESST, la santé et la sécurité, c’est l’affaire de tous. C’est essentiel de renforcer votre culture de sécurité afin de cultiver un sens de responsabilité partagée. Prenez la peine de former votre personnel sur la sécurité en entrepôt afin de diminuer les incidences de dommages. Vous contribuerez ainsi à la sécurité de tous dans votre entrepôt.


Sources :
https://risquesdelesions.cnesst.gouv.qc.ca/pages/statistiquelesions.aspx?DescAccENS=6&SCIAN=488490&vue=ENSEMBLE_SECTEUR
https://www.cchst.ca/oshanswers/ergonomics/lighting_survey.html
https://www.cnesst.gouv.qc.ca/en/prevention-and-safety/first-aid-workplace/first-aid-workplace-program
https://incord.com/material-handling-nets/warehouse-rack-safety/
https://www.cnesst.gouv.qc.ca/sites/default/files/documents/dc900-801web_1.pdf
https://www.cnesst.gouv.qc.ca/en/prevention-and-safety/first-aid-workplace/who-pays-what-first-aid-workplace
https://www.cnesst.gouv.qc.ca/en/node/1165426/personal-protective-equipment
https://laws-lois.justice.gc.ca/eng/regulations/SOR-86-304/page-24.html
https://www.ccohs.ca/oshanswers/diseases/rmirsi.html
https://www.ccohs.ca/newsletters/hsreport/issues/2008/03/ezine.html
https://www.osha.gov/sites/default/files/publications/osha2236.pdf
https://www.osha.gov/sites/default/files/publications/OSHA3491QuickCardPictogram.pdf
https://www.osha.gov/sites/default/files/publications/carbonmonoxide-factsheet.pdf
https://www.osha.gov/sites/default/files/publications/3220_Warehouse.pdf
https://www.osha.gov/laws-regs/regulations/standardnumber/1910/1910.266AppA
https://www.osha.gov/personal-protective-equipment
https://www.thompsons.law/support/legal-guides/common-warehouse-accidents-and-how-to-avoid-them
https://www.bls.gov/iif/nonfatal-injuries-and-illnesses-tables/case-and-demographic-characteristics-table-r1-2020.htm
https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/en/tv.action?pid=1410020201
https://www.cnbc.com/2022/04/12/study-amazon-workers-suffer-serious-injuries-at-twice-rate-of-rivals.html
https://www.cnesst.gouv.qc.ca/sites/default/files/publications/prevenir-les-troubles-musculosquelettiques.pdf 
https://www.cnesst.gouv.qc.ca/sites/default/files/publications/registre-accidents-incidents-et-premiers-secours.pdf
https://www.cnesst.gouv.qc.ca/sites/default/files/publications/prevention-petite-et-moyenne-entreprise.pdf
https://www.viaprevention.com/wp-content/uploads/2017/09/Guide-Pri%C3%A8re-de-ne-pas-renverser-2016.pdf